Réactions et commentaire du marché — Fed

La Réserve fédérale américaine relève ses taux pour la première fois depuis 2006

La Fed devrait annoncer une hausse de ses taux d'intérêt

Une première depuis 2008.

Wall Street réagit favorablement à la confirmation de la hausse des taux par la FED (subsistait-il le plus minuscule suspens à ce sujet?) et plus particulièrement à un discours/commentaire qui semble avoir été écrit -depuis des semaines- par le marché lui-même. Un premier trimestre exécrable, la faiblesse persistante de l'inflation ou encore les tribulations des économies européenne et chinoise l'ont forcée à repousser chaque fois cette première hausse jusqu'à la toute dernière réunion de l'année de son comité de politique monétaire (FOMC).

Dans la foulée immédiate de l'action de la Fed, les grandes banques ont relevé leur taux de base à 3,5%. La Fed souhaitait ainsi soutenir la relance économique du pays.

Ce n'est pas le cas du Brésil, qui se débat dans une crise profonde. Peu après l'annonce, il a ralenti sa hausse par rapport au réal brésilien et a reculé face à son homologue mexicain.

Pour des raisons similaires, la Turquie, l'Afrique du Sud et la Russie qui importent principalement en dollars risquent de connaître des difficultés.

La fin de la politique monétaire accommandante de la Fed pourrait avoir, selon les experts, un impact négatif sur les pays émergents. Le tableau est positif même si le taux de la population active demeure le plus bas depuis des décennies.

Le promoteur Lennar perdait 2,44% à 47,49 dollars bien qu'il fait état d'une nette hausse de ses ventes et bénéfices trimestriels, et exprimé sa confiance pour 2016 malgré la hausse des taux de la Fed. Cependant, si l'économie outre-Atlantique va mieux, les Américains n'ont pas retrouvé leur frénésie dépensière, à en croire le taux d'inflation qui continue, lui aussi, à flirter avec le zéro. "Un relèvement modeste (du taux directeur) est approprié étant la bonne performance de l'économie qui va perdurer", a déclaré Janet Yellen. Pour rappel, le marché des matières a chuté de près de 50% depuis janvier 2014. En clair, elle va laisser la monnaie créée en circulation et ne va pas stériliser pour le moment cette création monétaire (la stérilisation c'est la baisse de la masse monétaire par une destruction monétaire réalisée par la banque centrale via un remboursement de crédit dont le montant n'est plus remis dans l'économie).

La Réserve fédérale prévient toutefois que les futures hausses des taux seront " graduelles ", qu'elles dépendront des données économiques à venir et que la politique monétaire restera, en tout état de cause, accommodante pendant " un certain temps ". Rien n'a tellement changé non plus du côté du chômage, où l'on se contente d'une toute petite correction à la baisse, d'un taux de 4,8 % à 4,7 % pour l'année prochaine, ni de l'inflation, qu'on attend à seulement 1,6 % l'an prochain (plutôt que 1,7 %), et qui devrait s'entêter à rester sous la cible de 2 % au moins jusqu'en 2018. "Cela consacre aussi les progrès considérables qui ont été accomplis pour redresser l'emploi (...) et alléger les difficultés économiques de millions d'Américains".

Si l'on s'en tient à la projection de l'évolution des taux par les membres du Comité -la fameuse "carte des points" ("Dots")-, le niveau médian des taux fin 2016 serait de 1,4%.

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