Espagne : vers une alliance à trois partis ?
Avant le début de leur entretien à la mi-journée, Ciudadanos, nouvelle formation de centre droit arrivée quatrième lors des législatives de dimanche, avait appelé à la conclusion d'un accord à trois, avec le Parti populaire (PP, droite) de Rajoy et le PSOE, en vue de constituer une coalition de gouvernement.
Le dirigeant des socialistes espagnols, Pedro Sanchez, a annoncé mercredi qu'il voterait contre la reconduction du conservateur Mariano Rajoy à la tête du gouvernement, peu après l'avoir rencontré à Madrid.
Pour former un gouvernement minoritaire, M. Rajoy aurait besoin de l'abstention des 90 députés du PSOE lors du vote d'investiture à la chambre. Ces derniers ont néanmoins proposé des négociations à trois avec les deux partis gouvernementaux, afin de "garantir que l'Espagne ait un gouvernement", a insisté le leader de ce jeune parti, Albert Rivera. Mais entre les socialistes, les conservateurs (au pouvoir), les radicaux de gauche de Podemos et les libéraux de Ciudadanos, difficile de trouver un terrain d'entente. Pedro Sanchez a réitéré sa position: non à un gouvernement dirigé par Mariano Rajoy. "Le Parti socialiste va explorer toutes les possibilités pour qu'il y ait un gouvernement du changement, un gouvernement qui apportera la stabilité à notre pays".
Il a toutefois ajouté qu'il ferait tout ce qu'il pourrait pour éviter de nouvelles élections et qu'il soutiendrait Mariano Rajoy sur des questions telles que le terrorisme, ou l'unité espagnole face au risque de voir la Catalogne déclarer son indépendance.
Podemos a réaffirmé de son côté qu'il ne donnerait pas son aval à un pacte qui permette à Mariano Rajoy ou au PP d'être à nouveau au gouvernement.