
Le journal de 14h : Michel Platini contre-attaque
Blatter a également annoncé qu'il ferait lui aussi appel devant la chambre des recours de la FIFA, devant le TAS et également les tribunaux civils suisses. Le calendrier devient de moins en moins tenable dans l'optique d'une candidature à la FIFA qui devient chaque jour un peu plus hypothétique pour l'ex-numéro 10 des Bleus.
Michel Platini, suspendu pour huit ans de toute activité liée au football par la commission d'éthique de la Fifa, est l'objet d' "une forme d'acharnement", a estimé mardi le ministre français des Sports. "Ce qui est embêtant, c'est que je n'ai aucune certitude sur le calendrier à venir". Je le regrette parce qu'on sent une forme d'acharnement contre [lui].
La Commission d'éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) a donné son verdict hier, dans l'affaire du paiement controversé de 1,8 million d'euros liant Joseph Blatter, président de cette instance mondiale du football depuis 1998, et Michel Platini, président de l'Union européenne de football association (Uefa) depuis 2007. La justice interne de la FIFA a considéré qu'il y avait "abus de position" et "conflit d'intérêt". Sa suspension de 8 ans équivaut "à une radiation à vie", a estimé son ami Zbigniew Boniek, ancien coéquipier à la Juventus Turin et actuel patron de la Fédération polonaise (PZPN), dans le quotidien Gazeta Wyborcza.
L'avocat de Platini, Me Thibaud d'Alès, avait indiqué lundi à l'AFP que ces motivations ne seraient communiquées "qu'au cours de la première moitié" de janvier, dénonçant "une attitude dilatoire" de la Fifa.
L'alinéa 3 de l'article 68 des statuts de la FIFA, chapitre Engagement, précise que "les associations sont tenues d'intégrer dans leurs statuts ou leur réglementation une disposition qui, en cas de litige au sein de l'association ou en cas de litige concernant les ligues, les membres de ligues, clubs, les membres de clubs, les joueurs, les officiels et autres membres de l'association, interdit le recours à des tribunaux ordinaires, dans la mesure où les règlements de la FIFA, ainsi que les dispositions juridiques contraignantes ne prévoient ni ne stipulent expressément la saisine des tribunaux ordinaires". Il devra d'abord passer devant la commission des recours de la Fifa.
"Empêché par la Fifa de saisir directement le TAS, empêché de faire appel de la sanction en raison de l'absence de motivations, Michel Platini et ses conseils dénoncent un sabotage procédural visant à confisquer l'élection à la présidence de la Fifa", écrivent-ils dans un communiqué.