Des leaders de l'opposition toujours retenus au QG de Jean Ping — Gabon

Un employé au milieu des débris d'un magasin pillé lors des violences à Libreville le 1er septembre 2016 au Gabon

Un employé au milieu des débris d'un magasin pillé lors des violences à Libreville le 1er septembre 2016 au Gabon

Dans une brève déclaration télévisée, le président Bongo a vivement fustigé l'opposition gabonaise, avec à sa tête son principal challenger, Jean Ping, affirmant que "la démocratie s'accorde mal des succès auto-proclamés, des groupuscules formés à la destruction".

La situation est toujours confuse au Gabon, au lendemain d'une nuit marquée par l'attaque du quartier général du candidat malheureux, Jean Ping, qui bien qu'absent au moment des faits fait état de deux morts et de plusieurs blessés.

Jean Ping, l'adversaire d'Ali Bongo dont il fut jadis proche, réclamait jeudi une assistance internationale pour protéger la population contre un "clan de mercenaires ". "C'est de cette manière que les Gabonais pourront avoir confiance dans les résultats et qu'il n'y aura aucun doute sur le respect de leur choix", a-t-il ajouté.

Selon l'opposition, au moins deux personnes ont été tuées jeudi et plusieurs blessées dans l'assaut des forces de sécurité contre les bureaux de l'opposant Jean Ping.

"Nous sommes toujours au même endroit, en plein air dans l'enceinte du QG". "Il a été blessé vers 21 heures (20 heures GMT) par la garde républicaine qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles", a indiqué à l'Agence France-Presse devant la clinique un homme se présentant comme son ami d'enfance, Géraud.

Ali Bongo, 57 ans, président sortant élu en 2009, fils d'Omar Bongo, au pouvoir au Gabon de 1967 à sa mort, en 2009.

La stagnation des ventes en 2015 inquiète les professionnels — Médicaments
L'industrie du médicament considère qu'une fois encore elle paie pour les autres. Les économies de l'Assurance-maladie pèsent sur l'industrie.

Ali Bongo a quant à lui invité ses concitoyens à respecter le résultat du scrutin et les institutions.

Mercredi en fin d'après-midi, la commission électorale avait annoncé la réélection du président sortant pour un deuxième septennat avec 49,80% des suffrages, devant M. Ping (48,23%), 73 ans. Cet écart marginal représente une différence d'à peine 6.000 voix, sur un total de 627.805 inscrits, dans ce petit pays de 1,8 million d'habitants.

L'Union européenne, la France et les Etats- Unis, tous demandent la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote. appelle toutes les parties à la retenue et à l'apaisement, à travers une plus grande transparence sur les résultats du scrutin.L'Union Européenne a également appelé au calme et réitéré le même souci de transparence.

Les 27 personnalités ont lancé, par l'entremise de leur avocat en France Me Eric Moutet, un appel à la communauté internationale dénonçant "leurs conditions de séquestration" et "le hold-up électoral" commis par le régime.

Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exprimé sa profonde préoccupation devant les incendies volontaires et les affrontements entre manifestants et forces de sécurité à Libreville, exhortant "tous les dirigeants politiques concernés et leurs partisans à s'abstenir de tout autre acte susceptible de porter atteinte à la paix et à la stabilité du pays".

Les heurts qui ont éclaté mercredi à Libreville, où des manifestants contestant sa réélection ont mis le feu à une partie de l'Assemblée nationale, se sont étendus jeudi à neuf faubourgs de la capitale, rapportent des témoins.

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