
La Sécurité sociale va récompenser les médecins délivrant moins d'arrêts maladie
Ilsrisqueraient désormais de ne pas toucher entièrement le montant de la prime.
"C'est dans ce cadre-là" que l'Assurance maladie propose d'inclure de nouveaux objectifs relatifs à la prescription des arrêts de travail, sans pour autant "sanctionner" le médecin qui n'y répondrait pas, a assuré la ministre.
Les syndicats de praticiens ont rendez-vous au siège de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) pour une nouvelle séance de négociation sur la convention médicale, le texte qui définit pour cinq ans, les relations entre les praticiens libéraux et la Sécurité sociale et fixe leurs honoraires.
Le document en question, dont le contenu a été révélé mercredi par l'Agence France Presse, concerne la "Rosp": la Rémunération sur objectifs de santé publique.
Un nombre d'arrêt de travail en fonction de la maladie.
Dans le cadre des négociations sur la nouvelle convention, l'Assurance maladie a l'intention de changer les règles de la Rosp en introduisant de nouveaux critères et objectifs en matière d'organisation de leur cabinet, de prévention auprès des patients, ou de prescription des médicaments et des arrêts maladie.
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Un souci physique peut-être lié à la boulimie de matches du Lusitanien, toujours soucieux de soigner ses statistiques. Naïvement, on s'était dit que cette demi-finale entre Manchester City et le Real Madrid allait être sympa.
La Secu souhaiterait de nouveaux critères, qui seraient liés à la pertinence des prescriptions d'arrêt de travail (indemnités journalières) au regard des préconisations existantes. "Des indicateurs Rosp pourraient valoriser le recours aux services disponibles en ligne", explique le document de la Cnam.
La dématérialisation des arrêts de travail offrirait en outre une meilleure visibilité à la Cnam, les médecins étant obligés de cocher des motifs d'arrêt plus précis que ceux qu'ils inscrivent souvent sur les feuilles papier, selon plusieurs médecins interrogés.
Les syndicats pas conquis.
Le président de MG France, Claude Leicher, reconnaît que les médecins "utilisent peu" les référentiels, mais n'est pas favorable à leur inclusion dans la Rosp, en appelant à la liberté de jugement du médecin face aux besoins particuliers du patient.
Selon Mme Touraine, il s'agit en réalité "de leur dire +il serait souhaitable que vous teniez davantage compte des références qui ont été établies+", c'est-à-dire "des grilles qui ne sont pas faites par les pouvoirs publics" mais établies par des experts et diffusées par l'assurance maladie. Il y a 15 jours, la commission des comptes de la Sécurité sociale notait que l'augmentation des indemnités journalières (+3,5% en 2015 par rapport à 2014) avait contribué au dérapage des dépenses de soins de ville (hors hôpital). Il pointe en outre "la variabilité dans l'accessibilité" du site de l'Assurance maladie.